A partir de 18 ans il est possible de rester dans le foyer fiscal de ses parents ou de déclarer soi-même son revenu. Chaque formule a ses avantages et ses inconvénients. Mais alors, comment faire le bon choix ?

Quel impact sur ma déclaration ?
En France, le calcul de l'impôt dépend de la composition de la famille. Mais qui appartient à votre foyer fiscal ? Lorsqu'un enfant atteint ses 18 ans, il reste possible de le compter à sa charge jusqu'à l'année de ses 21 ans ou celle de ses 25 ans, s'il est toujours étudiant. Peu importe qu'il vive ou non sous le toit de ses parents.
Le rattachement d'un enfant majeur célibataire ouvre droit aux mêmes avantages que la prise en compte d'un enfant mineur. Il permet donc aux parents de conserver le même nombre de parts qu'avant la majorité de leur enfant.
Existe-t-il une limite ?
Oui. L'avantage en impôt procuré par un rattachement ne peut pas dépasser 1 570 € par demi-part supplémentaire liée aux personnes à charge dans le cas général et 938 € pour la demi-part supplémentaire dont bénéficient les personnes ayant élevé seules un enfant pendant 5 ans.
Pour les parents isolés élevant seul leurs enfants ce plafond est de 3 704 € pour la part entière accordée au titre du 1er enfant à charge (contribuables célibataires, divorcés ou séparés élevant seuls un ou plusieurs enfants)
Quelle alternative ?
Les parents décidant de ne pas rattacher un enfant à leur foyer fiscal mais qui continus à les financer - même après leurs 21 ans ou 25 ans et qu'ils soient ou non étudiants - pourront déduire l'aide apportée de leurs revenus imposables dans la limite de 5 959 €. Même si vous n'avez aucun justificatif à fournir dans pareil cas, vous devez tout de même être en mesure de justifier de la réalité de vos versements.
Quelle solution privilégiée donc ?
A partir de la tranche à 30 % , le gain procuré par la déduction de la pension alimentaire de 5 959 € est supérieur à celui lié au rattachement. II s'élève à 1 788 € pour les contribuables dans la tranche à 30 %, 2 443€ pour ceux dans la tranche à 41 % et 2 682 € pour ceux dans la tranche à 45 %.
L'option la plus favorable est donc de ne pas compter son enfant dans son foyer fiscal, a fortiori si l'enfant a des revenus imposables. Mais avant de se décider, il faut prendre en considération d'autres avantages liés au rattachement d'un enfant majeur : réduction d'impôt pour frais de scolarité, majoration des dépenses prises en compte pour certains crédits d'impôt, abattement pour charges de famille pour la taxe d'habitation. D'où l'intérêt d'effectuer plusieurs simulations, auprès d'un professionnel par exemple.
Source : Les Echos + rédaction Reflexe Patrimoine